Le Grand Corbeau, le maître de la montagne et des falaises !
Avec sa grande taille et son bec énorme, il sait se faire respecter. Il n'a pas vraiment de prédateur.
Les gros rapaces ne lui font pas peur. Avec son vol puissant et ses ailes plus courtes, il a une très grande agilité en vol. Il peut houspiller les aigles, vautours et autres rapaces qui passent à proximité de sa falaise. On voit bien les corneilles attaquer les buses et même le balbuzard pêcheur . On l'a observé aller embêter des hiboux grands-ducs sur leur aire.
Les Grands corbeaux montent souvent en tournoyant dans les ascendances d'air chaud, comme les rapaces, sans un coup d'aile :
Celui-ci avait trouvé un morceau de pain, il est resté plusieurs minutes à parader en vol devant sa femelle avec son cadeau. Fier comme Artaban !
Voici une démonstration de l'agilité des grands corbeaux et de leur goût pour le jeu. J'ai photographié ces 2 oiseaux qui s'amusaient à voler de concert et à croasser. Sur ce photomontage, l'oiseau du dessous s'est amusé à voler sur le dos, et l'autre l'a imité :
Photomontage des 2 dernières photos. A gauche, l'oiseau du dessous vole sur le dos. A droite, l'oiseau du dessous l'imite :
L'agilité et la puissance du vol du Grand Corbeau.
Quand il se met en position de piqué pour attaquer, il vaut mieux dégager :
La puissance de son bec :
Son nom français est un peu désobligeant. Non, ce n'est pas un vulgaire corbeau, c'est LE GRAND CORBEAU : 3 fois plus lourd qu'une corneille quand même. Respect !
Les Anglais lui ont d'ailleurs donné un nom spécifique : Raven et pas "big crow".
Le mot raven, comme pour d'autres langues germaniques, provient de son cri "Rroh-Rroh".
Il était commun en plaine, mais il en a été chassé par les persécutions. Actuellement, il a besoin de tranquillité et de rochers pour nicher. On le voit surtout en montagne et sur certaines côtes rocheuses, mais peu à peu il reconquiert des zones de plaine, pourvu qu'il y ait des collines un peu rocailleuses.